Je veis un jour la Rose en un Rosier,
En ce verd moys qui toute joye annonce.
Mais la pensant cueillir de cueur entier,
Je fuz piqué vivement d’une ronce.
"Ha, faux Rosier où la Rose s’absconse !"
(Ce dis-je lors) "à grand tort tu m’as poingt,
Car mon cueur est en si douloureux poinct
Pour ceste fleur, que jamais ne repose.
Mais quelque yver viendra si bien à poinct,
Qu’on ne tiendra plus conte de la Rose.